jeudi 3 octobre 2013

Dieu n'est pas l’État et inversement

Illustration Erby
On ne naît pas pauvre, ni stupide, on le devient. On ne naît pas ignoble, bandit, parano, escroc ou tortionnaire, la société, dans son organisation, dans le formatage mental tous azimuts auquel elle se livre, dès la naissance, vous apprend à le devenir, parce que telle est la volonté des puissants depuis que le concept du pouvoir d'une minorité sur la masse à vu le jour : diviser et subdiviser pour mieux se remplir les profondes. Comme on le perçoit chez le politique, cette race nuisible, on divise le discours en trois points, on subdivise chaque point et pour noyer le tout (vous, moi, tout le monde) on ajoute des canaux...
Être pauvre n'est pas une maladie, c'est un état dans les États du monde, à tel point que l'affaire devient quasiment biologique. L'idée de lui inoculer un sentiment de culpabilité, de le tenir en état de prosternation chronique, le convaincre qu'il développe une maladie dégénérative, n'est pas nouvelle, elle date du jour où l'homme a cessé de regarder à hauteur d'homme et plus haut si possible. C'est du moins ainsi que le pauvre subit son état. La tête courbé, honteux, la main tendue, supportant le regard méprisant du passant comme chose naturelle, avec résignation, sans ressentir de l'indignation, de la colère, un sentiment de révolte quelconque, ou alors si faiblement... Ce passant méprisant et indigne est pour l'instant à l'abri, tout va bien pour lui, il a un refuge, un trou de taupe où loger sa cécité, ça roule. Mais qu'en est-il en vérité ? En réalité, il est en sursis sur un pont suspendu dans le vide, les pieds posés sur des lattes pourries, avançant par petits pas, sentant que son équilibre ne tient que par la volonté de celui qui l’assujettit.
N'oublions pas dans ce volet, la violence quotidienne des escadrilles de la sécurité, miliciens improvisés, avec assentiment de la majorité silencieuse, bien calée dans le fauteuil de sa lâcheté, poussant dieu l’État pour qu'il la débarrasse enfin de ces pestiférés, main tendue, arpentant rues, trottoirs, espaces verts, pour s'offrir un répit, pour ne pas crever de faim, pour ne pas clamser de froid...
Quitte à crever, ayons le courage de mourir debout ! Disons merde au système, car le pire n'est pas à venir, le pire c'est maintenant !
Haut les cœurs ! 

Liens sur le sujet : 
La Hongrie prend des mesures drastiques contre les sans-abri
La Dèche, c'est pas donné à Marseille !


L'Erby Show


7 commentaires:

  1. Bonjour les gens. Temps de contorsion en tout genre.
    "Comment un petit groupe de républicains peut-il provoquer la paralysie de l’État fédéral ?"
    Bonne question !

    Comment le gouvernement Ayrault détourne les fonds pour les personnes dépendantes ?
    Re-bonne question !

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  2. Nous allons dans la généralisation du système d'Israel . Les riches derrière un mur les pauvres de l'autre cotés.

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    1. A propos d'Israël, ça date d'il ya quelques jours. Et qu'on ne vienne pas dire que monsieur Chomsky est un membre d'Al Qaïda !
      Les plans israéliens en Cisjordanie ne laisseront pas grand chose aux Palestiniens (Znet)

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    2. il faut se rendre à l'évidence.

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  3. Toujours à propos d'Israël : je recommande la lecture d'une lettre ouverte édifiante, reprise sur le blog de babelouest et parue le 28 septembre : "Monsieur mon Président, vous êtes un lâche!"

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