mardi 15 octobre 2013

Les sans-papiers jugés devant les portes d'embarquement

En avant, marche !
« On n'est jamais trahi que par les siens », dit le proverbe. En ce qui concerne la gauche au pouvoir en France, en cette année de grâce 2013, je ne me sens pas trahi, puisque cela fait longtemps que les solférinades du PS n'ont rien à voir avec les idéaux qui l'ont vu naître. Les signes de cette décadence morale et politique sont nombreux et les énumérer ne servirait à rien, sinon à ennuyer le monde en perdant un temps précieux à imaginer un autre monde possible, chacun pouvant noter au hasard des décisions gouvernementales, la distance qui sépare le fidèle des chemins merveilleux du paradis, qu'on n'évoque qu'à l'occasion de campagnes électorales pour crocher le gogo au bout de la gaffe.
Quand les socialistes auront le courage d'avouer qu'ils sont un parti de centre-droit, à vocation libérale, jouant à faire houuu ! devant un parterre des riches hilares, j'applaudirai à cet aveu en poursuivant mon bonhomme de chemin. Mais nous n'en sommes pas là. Bien au contraire !
Depuis ce lundi, la France socialiste, a décidé que les étrangers sans-papiers du centre de rétention administrative (CRA) seront jugés dans une annexe du tribunal de Meaux (Seine-et-Marne), à deux pas de l’aéroport de Roissy. Aussi éclairant qu'un coup de Brignoles dans l'estomac !
Comme ça... Par mesure d'économie - rien à voir avec l'éthique ! - on évite les problèmes avec les transports en commun, les embouteillages et autres surprises liées à l'agitation citadine, en effaçant l'humain, pragmatisme socialiste oblige : du tribunal à l'avion, c'est direct, des heures supplémentaires grignotées sur les dépenses et des chiffres « positifs » à afficher à l'heure des bilans pour contrer des vilains français, leur essuyant le nez avant même la sortie des mouchoirs : « vous voyez, ce que vous proposez, nous l'avons fait ! ».
Et si dans la foulée, rien que pour faire plaisir à la France bleu-blanc-rouge, pour les achever, on supprimait les tribunaux, messieurs les disciples de Jean Jaurès ?... La gueule qu'ils feraient !...
Même si Taubira, du bout des lèvres (droit de réserve oblige) et quelques députés PS ont toussé chronique et trouvé la dose plus que forte à sniffer, cela ne change rien à la nature du forfait ! 
Cinq ans à combattre, contrant pied à pied la politique de Sarko, à vomir le gang de Neuilly, tenté par les vieux démons du pétainisme, obtenir « gain de cause » en le boutant hors du Château, pour assister à ça !...
Messieurs, je vous vomis à la face !... Dehors !... Retrouvez le carré que vous n'auriez jamais dû quitter !


L'Erby Show

Ce que nous savons, c'est une goutte d'eau,
ce que nous ignorons, c'est l'océan (Isaac Newton)

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