mercredi 2 avril 2014

Valls Premier ministre, c'est magnifique !

Erby
Depuis le remplacement de Sarko par Hollande, un dur pour un mou, observateurs et commentateurs de la vie politique hexagonale s'ennuyaient. Une sorte de léthargie s'étant emparé du pays, tout le monde vivait dans l'attente de la moindre vibration afin de retrouver un peu du tonus perdu. Même si par ailleurs le monde s'effondre, que la planète prend feu, que l'Europe nous l'enfonce profond, que la grisaille couvre l'horizon d'une brume à couper au couteau, rien n'était plus désolant que cet ennui qui prenait à la gorge comme un sale hoquet au milieu d'un repas d'affaires ! Les mémorialistes s'en souviennent comme d'une sorte d’asphyxie réclamant une oxygénation urgente. Y compris parmi les plus farouches adversaires de la Sarkozie, il s'en trouvait qui déclaraient, en lousdoc bien sûr, regretter la disparition de Minimus de la scène politique, tant il était flagrant que la nourriture de l'esprit avait gagné en fadeur ce qu'elle avait perdu en saveur. Au pays de la gastronomie et du rouquin millésimé, cela foutait du barouf dans le corgnolon !
Atrocement insupportable, pour tout dire.
Avec Valls-le-Klone, nous avons le bon retour de manivelle, la montée de testostérone idéale. Le traître basique, comme on en trouve quantité dans tout polar de série : un politicard ambitieux, jouissant d'une petite popularité, agrafé en secondes noces à une gisquette à poigne, musicienne, les dents acérées, grattant du violon comme elle fait sauter les contraventions des copines mal garées dans sa rue par les services de son mari, lequel est barré par un supérieur cauteleux, voire pusillanime, qu'il voudrait éjecter du fauteuil où il est posté en lui mettant la fumée au cul pas plus tard qu'en 2017, mais se contentant pour l'heure de gravir l'escadrin marche après marche, prenant soin de ne pas se gaufrer à la moindre hésitation, subissant consignes et remontrances, peaux de bananes sous la chaussure et coups de poignards à venir, comme son lointain prédécesseur au poste, Michel Rocard, laminé en son temps par feu Mitterrand, le très florentin Tonton.
T'en veux de la série noire, t'inquiète Manu, ça vient !
Rêvant de construire un barrage tout autour de l'Hexagonie, pour se hisser, Manu, notre nouveau copain, né en Ibérie, dans une clinique située rue du Champ d'amour, un paradoxe, naturalisé français, tout comme il aurait pu l'être en Helvétie ou en Italie par sa mère, veut empêcher tout élément exogène (rom, arabe, africain, pauvre, contestataire de gauche...) de demeurer plus d'un instant dans un pays qu'il cherche à protéger de la pauvreté à coups de caméras de surveillance, de gourdin et d'expulsion en charter.
En quittant son bureau, Place Beauvau, pour Matignon, il a laissé une note très explicite à l'attention des sous-fifres les fonctionnaires, ceux qui ne sont jamais responsables de rien, puisque l’État les protège : « ce n'est pas parce que je quitte les lieux, pour plus haut, qu'il faut cesser de harceler du métèque. Expulsez, expulsez, il n'y a que ça qui peut nous sauver, la patrie vous revaudra ça ! Je ne tolérerai pas la moindre faiblesse, je ne suis pas loin, on m'appelle l’Œil ! » 
Et c'est ainsi que Manu finira par perdre son globe, c'est écrit ! L'histoire est implacable, elle prend souvent son temps, mais ne pardonne jamais.

Et aussi :
Mutatis mutandis
Poisson d'Avril ?



Sous l'casque d'Erby

Si les connes vêlaient...

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