mardi 13 mai 2014

Chtouille, comprenette et retour de manivelle

Erby
L'infiniment beau et l'extrêmement laid livrent une danse contre-nature du plus mauvais goût. J'ignore où ce ballet macabre va nous conduire, mais à la façon dont les choses se dessinent je ne donne pas cher de notre avenir. Si je devais résumer, je dirais que la prise d'otage des peuples a bel et bien eu lieu et que le montant à payer pour nous libérer ne sera pas à la portée de tous.


Il n'y a pas longtemps, en plein délire Dieudonné, pour une simple remarque sur le droit à la liberté d'expression, ce bien précieux, la levée de boucliers était immédiate et sans appel : vous passiez du statut de quelqu'un de bien à celui du sale antisémite qu'on ne saurait fréquenter, bon pour le bannissement, écartant par le fait l'homme ou la femme que vous êtes en réalité...
Plus récemment, sur la même ligne de pensée manipulée, un autre stratagème, reconnaissable à l'odeur et au brouillard qu'il laisse dans son sillage, s'est répandu comme gaz carbonique aux heures de pointe. Heure à laquelle les puissants épandent une mangeaille abondante dans l'auge à quidam, l'exhortant à ne pas se montrer regardant sur la qualité de la boustifaille, puisque c'est ça et rien d'autre ! Que peut-il faire l'animal domestique, sinon avaler le tout, remerciant le Maître pour sa générosité et sortir les crocs contre celui qu'on lui désigne comme étant son ennemi ?!...
Ce nouveau subterfuge se nomme la peste brune ! De par les souvenirs sinistres que le fléau déclenche dans les esprits, son simple énoncé engendre des réactions affolées chez qui, le carburant de la comprenette s'étant épuisé, ne lui reste qu'un épiderme à vif et un taux anormalement élevé de chtouille. Ajoutons un zeste de névrose et on obtient pour le moins un mélange très détonnant ! Or nous savons d'expérience de quoi est capable un animal qui a peur... D'essence débilitante, apprenant la nouvelle par les médias ou par les officines militantes, elles-mêmes sous influence, l'animal domestique s'est aussitôt ébroué avec force cabrioles se livrant corps et âme à la priorité des priorités : la guerre absolue contre le retour des hordes du dragon !
Autre exemple de ces mises à l'index fort citoyennes s'est fait jour avec l'incontournable « affaire de l'Ukraine », où, ce dimanche, les séparatistes pro-russes organisaient un référendum sur l'indépendance dans deux régions qu'ils contrôlent désormais. Consultation « nulle et non avenue », selon François Hollande, fossoyeur du socialisme français. Où est le Bien ou est le Mal ?... Que l'idée biscornue de douter de la « bonne foi » de l'Occident vous vienne en rappelant certains faits vérifiables sur la tentative de coup d’État américano-européen, sans autre légitimité que celle de s'approprier le destin et les richesses de l'Ukraine, vous voilà devenu « dangereux poutinien », ce qui est aussi néfaste dans le rabais politique que l'intrusion du pissenlit sur les terrains de golf où s'amusent les grands de ce monde. Au trou, les manants !
A force de peur et de peste brune menaçante, comme souvent, on oublie que la peste est déjà là, elle nous gouverne, il n'y a que les aveugles pour ne pas le voir : sans ostentation, certes, sans pas de l'oie, sans tambour ni trompettes, sans discours tapageurs, tapie dans l'ombre, elle dirige et manipule à sa convenance. Elle est présente dans tous les gestes mécaniques que nous accomplissons quotidiennement, dans la production, dans ce que nous mangeons, dans nos programmes télé, dans le discours politique, dans nos guerres régulatrices, dans nos films, dans notre travail, dans nos loisirs, dans nos impôts, dans nos taxes, dans nos pollutions, dans l'éducation des enfants, dans les jeux vidéos, dans notre sexualité, partout, partout, la double rangée de ventouses des huit tentacules de la pieuvre nous donne le baiser de la mort.
Amis vacanciers, bon retour en terrain miné !

Sur le sujet :
Du sens de l'Histoire


Sous l'casque d'Erby



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