mardi 6 mai 2014

Les 2 ans de François Hollande à l’Élysée, tétine pour tous !

Erby
Ce qu'il y a d'amusant avec François Hollande c'est son apparente banalité, ce côté ordinaire et un peu nouille qui se dégage de sa personnalité et dont il se sert pour paraître plus stupide qu'il n'est afin de mener ses petites affaires tout seul comme un grand. Arme a double tranchant, puisque, le prenant au mot, les français lui ont donné, à la scène comme à la ville, un seul et même costume. Autant dire que pour célébrer sa deuxième année passée à l’Élysée devant les étranges lucarnes  il n'a rien à se mettre sur le dos pour aller faire la teuf avec le peuple d'Hexagonie.
Mais avant de passer à l'apéritif, il a jugé primordial de s'adresser à l'assistance pour faire œuvre pédagogique, la convaincre que le chômage, tout comme le fromage, est un corps décomposé qu'on affine pour atteindre l'étape la plus importante, celle du goût, donc du plaisir et du bonheur. D'où la nécessité de cette campagne de mastication médiatique de grande envergure afin de faire passer une vulgaire contrefaçon pour un produit haut de gamme.
L'homme n'est certes pas populaire (la chose est historique dans le cadre de sa fonction), mais assez maquignon – qui ne l'est pas un peu dans l'ancien fief de Chiracuse ? – pour nous la jouer « Marianne j'ai fait un rêve merveilleux », alors que la Marianne est chômeuse de longue durée, radiée des services, abonnée aux banques alimentaires, où elle fait la queue le vendredi matin en compagnie d'une foule de plus en plus nourrie, est déjà chez le juge des affaires matrimoniales avec la marmaille agrippée au pan de la robe, pour obtenir le divorce, la garde des enfants et le droit à la pension alimentaire.
Dans son complet bleu nuit, qui lui sert aussi de pyjama, visage marmoréen, ponctué du sourire benêt qu'on lui connaît, jouant merveilleusement l'idiot du village, monsieur garde cependant une posture solennelle devant ses détracteurs. La crise, le chômage, la vie maritale, les coups de canifs dans le contrat, tout ça n'est que complot, indignité, malfaisance, l'œuvre d'esprits particulièrement torves ... Donnez-moi trois ans, monsieur le procureur, monsieur le juge, et le chômage je le fais disparaître en même temps que le Pôle Emploi et la Sécurité Sociale. Sans Pôle Emploi, sans Sécurité Sociale, sans prestation d'aucune sorte, plus de chômeurs, plus de communistes, plus d'antisémites, plus d'anarchistes, rien que des parasites ! Et que fait-on avec les parasites, monsieur le juge ?... Ah, Ah !... On les envoie faire la guerre, au Mali, en Centrafrique, en Ukraine, si besoin est, les destinations sont nombreuses !...
Désarmé devant l'audace dialectique du défendeur, à l'instar de ses semblables les agriculteurs et autres suicidaires potentiels, le juge, qui est aussi un homme, s'est suicidé. On a retrouvé le corps sans vie au pied d'une pile de dossiers, sorte de colonne Vendôme, dans les sous-sols du Tribunal.
A l'heure où nous mettons sous presse rien ne laisse supposer qu'il y ait relation de cause à effet...


Sous l'casque d'Erby



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