vendredi 19 septembre 2014

500 noyés au large de Malte

Image du Blog laparousiedejesus.centerblog.net
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La lune a disparu et avec elle le ciel aussi.
Bonne nouvelle pour les embusqués, ces clandestins envahissants dont on trouve le teint inapproprié par chez nous. Ils n'attendaient que ça, qu'elle s'en aille, cette putain de clarté, qu'ils aiment pourtant ! Ils la reverront plus tard, ailleurs que sur cette côte oubliée des dieux et des hommes qu'ils cherchent, groupés corps contre corps, supportant l'odeur commune de transpiration avec dégoût, ainsi que celle, bien plus tenace, de la peur. Cette peur avec laquelle ils vivent comme s'il n'existait d'autre parfum en ce monde. 
Au loin, le scintillement de quelques géants de ferraille tracent une ligne toute trouvée sur la grande bleue, cette dévoreuse, transportant à leurs bords toute l'exploitation du monde. Toute la misère et cette part de richesse à laquelle ces fugitifs aspirent une fois parvenus de cet autre côté pour lequel ils payent le prix fort !
C'est le moment... Qui a pas peur reste... Tout le monde y va ! 500 personnes d'un coup ça fait du remous dans les barcasses, mais pas plus, dans ce lieu désert, que celui de l'escarpin sur une moquette soyeuse dans un bureau de ministère où le cerbère veille à ce que la vague ne fasse trop de bruit au moment où elle saisi son pourcentage. Cette vague scélérate, toujours la même, traitresse, indifférente aux lois, puisque la loi c'est elle, a englouti 500 personnes, parmi de milliers d'autres, dont nous ne saurons jamais rien, sinon que ça respirait, vivait et rêvait d'atteindre l'autre rive pour vivre en paix, une paix désormais éternelle.
Pour eux, comme pour les précédents, c'est rideau dans l'indifférence presque générale ! Et pour les suivants ?... Parce que la file d'attente est longue !
Cela a eu lieu il y a une huitaine au large de Malte. Vers là-bas. Là où on attend la lune noire comme on attend la pluie dans le désert !

Sous l'casque d'Erby

T'as le bonjour de Nessie

 

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