samedi 1 novembre 2014

Burkina Faso, un pouvoir militaire chasse l'autre

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Au Burkina Faso, le désormais ex-président Blaise Compaoré, a rendu son tablier après 27 ans de règne, au moment où il briguait un cinquième mandat, ce à quoi la rue a répondu en mettant le feu à l'Assemblée nationale et à la télévision !
Poussé vers la sortie par une contestation populaire d'une rare intensité (le peuple burkinabé étant réputé pacifique, voire corvéable (?!)…), Blaise Compaoré, réélu avec des scores bananiers, après sa sanglante prise de pouvoir en 1987, a aussitôt été remplacé, par qui ?… Par l'ancien commandant de « sa » garde présidentielle, le lieutenant-colonel Issaac Zida ! Un gus qui connaît la maison et qui joue du gourdin comme un virtuose, avec dans l'idée d'organiser des élections démocratiques d'ici à trois mois !… On n'est jamais trahi que par les siens...
Ce serait injure que d'établir un quelconque cousinage entre le nouveau venu Issaac Zida et Thomas Sankara, dont le crime est toujours impuni !...
Ce retrait « volontaire », explique Compaoré, dans un communiqué lu par un tiers, se fait « dans le souci de préserver les acquis démocratiques… et la paix sociale » !...
Fait coutumier dans ce genre de bouleversements : si la rue ne voulait plus de Blaise Compaoré, elle n'en veut pas davantage du nouveau-venu, Issaac Zida, qui a d'ores et déjà pris ses marques en instaurant le couvre-feu entre 19 heures et 6 heures du matin.
Si les opposants à l'ancien régime se mettent à rêver de « printemps noir », à l'instar du printemps arabe, pour l'heure, une seule chose est indiscutable : les militaires sont au pouvoir !


Sous l'casque d'Erby

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