Source |
Les
amis sont toujours là pour le conseil. « Tu
devrais faire ceci, cela...», disent-ils, sans penser à mal. Ou, plutôt,
sans penser du tout. Merci du conseil.
Si
seulement les choses étaient aussi simples... Vingt dieux ! Mais où donner
du melon ?
Il
y a la guerre, cette pute protéiforme, avec laquelle le (vil) prix n’est pas le
même selon l’étage et la catégorie où chacun loge.
Il
y a la misère, pareille, pas pareille, son débat changeant la perspective selon
que la victime réside en haut de la pyramide ou dans les caves de l’immeuble, à
50 dans quelques mètres carrés !
Il
y a les abeilles – elles se font rares –, mais tout pareil que les migrants, ça
butine partout, ça fait bzz dans les oreilles, et, à la fin, ça devient agaçant
! On éradique, mais on fait en sorte de signifier, aussi bien à l’impétrante
qu’à l’empêtré que ça bourdonne sévère et que ça finit par casser les étagères
à crayons ! A l’affût, les guêpes attaquent ! C’est impitoyablement stupide
une guêpe. Même si elle sait qu’en te plantant le dard elle va crever, elle le
plante quand même !
Que
reste-t-il encore, que mon ami souligne sans pitié, comme un inquisiteur qui
s’ignore ?... Ah, si, les moustiques ! Très agaçant, le
moustik ! Ca voltige, ça postillonne, ça bruite le silence que ce n’est
pas possible. Très collant, avec ça ! Il faut le comprendre. Plus il fait
chaud, plus ça fermente et plus ça prolifère ! Sans compagnie, le
moustique s’emmerde ! Et quand il s’emmerde, un moustique, sa meute court
les champs que c’est misère à subir ! Avez-vous déjà vu une meute de
moustiques courir les champs ?... Déguerpissez, parce que ce n’est pas laubé
!
Ah,
si ! Il y a le climat. Moche, aussi, le climat ! Ça fait jaser que c’est
merveille à entendre. Il en pleut de la salive ! Pas étonnant que du
torrentiel s’abatte soudain comme déluge sur nos campagnes causant du dégât à
mettre les assurances en capilotade !
Moche,
très moche. Tout aussi moche que le cochon qu’on élève en batterie. On appelle
cela des maternités porcines. C'est-y pas mignonet ! Des milliers des pattes au centimètre carré. Sans
être anthropomorphes – il y en a qui le sont ou qui le deviennent ! – on
peut se poser des questions : faut-il être né cochon pour le
devenir ?... C’est le cas du côté de Trébrivan. Un bled de 700 âmes, dans
les Côtes d’Armor. Un lieu sympatoche, mais désolé, à cinq bornes de
Maël-Carhaix. A Trébrivan, pas de bistrot, pas de banque, pas de pharmacie,
aucun commerce, mais un Maire qui aime les cochons et le prouve, en ayant autorisé,
sans consultation d’aucune sorte (pourquoi faire ?), l’implantation d’une
ferme-usine de 1 000 truies pour un rendement de 23 000 porcelets l’an. Résultat :
7 tonnes d’ammoniac rejetées dans l’atmosphère, plus de 5.000 m³ de lisier, un
plan d’épandage de 480 hectares sur le canton de Maël-Carhaix qui se situe sur
les bassins versants de l’Aulne et du Blavet ! Nage, nage petit poisson. Tourne tourne petit moulin !
Le tout mis en place par 5
porchers des Côtes d’Armor et la société Kerlouann, détenue au 2/3 par le
groupe financier AVRIL-SOFIPROTEOL.
Si des idées bizarres sur l'autorisation donnée par le Maire de Trébrivan pour l'implatation de cette usine vous traversent l'esprit, chassez-les, elles pourraient vous causer du tracas !...
Raison
pour laquelle l’ArTche des Sens était présente au Giga Fetz-Deiz organisé par l’association
« Sous le vent, les pieds sur terre », présidée par Sylvie Gourdon, qui depuis 2008, date de sa création, se bat pour dire que si « on aime le
bon cochon »… on est « allergique » aux élevages
industriels et concentrationnaires qui produisent de la « malbouffe » et pourrisent l'environnement !…
Sous
l’casque d’Erby
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire