vendredi 15 avril 2011

On se la joue à 5 contre 1 ?

Avez-vous fréquenté les putes ?... Eh bien moi, si ! Dans quelles conditions ?... J'ai commencé très jeune. La première fois, je me souviens, je tremblais dans mes socquettes... Vous n'en saurez pas plus, cela ne regarde que moi !
Alors que nous pensions que depuis sa prise de fonction, Minimus avait fini de feuilleter son catalogue en nous faisant partager ses coups de cœur pestilentiels, identité nationale, burqa, délinquance, immigration, chômeurs planqués..., pour un piètre résultat et dans le but de cacher son inaptitude à gouverner un pays comme la France, voici qu'il ouvre une nouvelle page dans le registre racoleur de la prostitution cette fois.
On s'accroche au guéridon pour une partouze républicaine. C'est triste la baise avec Sarko. Aussi triste que la prostitution. Une mission d'information sur celle-ci va, chibre déployé, cuisses écartées, faire disparaître de la carte hexagonale le « plus vieux métier du monde ». Rien de moins ! Encore un coup tordu porté à l'artisanat d'art. « Un monde sans prostitution », écrit la mission, qui, s'étant rendu compte de l'ampleur de sa tâche, a emprunté le chemin le plus direct pour une éjaculation précoce : sanctionner le client.
Sur ce coup, gauche et droite, sont sur la même longueur d'ondes : s'intéresser au client, lui niquer la gueule, le pousser dans ses derniers retranchements, l'isolement quotidien, fantasme collé au frontal, pour une séquence vigoureuse d'onanisme, tel est le programme. Selon une étude que j'ai pris soin de consulter pour écrire cette bafouille, il semblerait que cirer le braquemart ou se bigorner le rassis – la branlette, pour être prosaïque, ou encore le 5 contre 1 – est une activité qui varie en fonction de l'âge, de 30 secondes chez l'adolescent pubère – branleur, va ! – à plus de trois jours chez le vieillard sénile. Pendant ce temps, papy ne pensera pas à ses prothèses dentaires... Ni à sa retraite !
L'objectif de cette opération racoleuse ? Électoraliste, bien sûr ! Et un peu financière aussi. Tout contrevenant est passible de six mois de prison et de 3 000 euros d’amende, par ici la monnaie ! Mais la mission se dépêche de souligner que « le but d’un tel délit ne serait pas, bien entendu, d’emprisonner tous les clients ». Ça ferait du surplus dans nos prisons saturées, en effet. Ces citoyens libidineux pris en flag auront la possibilité de suivre un stage de rééducation, comme il en existe aux États-Unis et au Canada, pour leur montrer la « réalité de la prostitution ».
Les associations et syndicats de défense des droits des prostituées sont montés au créneau pour dénoncer une mesure «liberticide», estimant que la mission confond prostitution et exploitation. Pour Tiphaine Besnard, du syndicat des travailleurs du sexe, « 90% des prostituées le sont par choix ». Il estime par ailleurs que la « légalisation de la prostitution permettrait de mieux déceler l’exploitation et de lutter contre».
Un comble ! Même le si répressif Claude Guéant trouve que la chose pose un problème de droit : «Il est difficile de faire de la pratique du client un délit puisque la pratique de la prostitution n’est, elle, pas un délit.»
Et un pavé, un, dans le marigot présidentiel !

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