lundi 12 août 2013

Misère new-look

"Nouveau look pour une nouvelle vie", concept pour cons et connes chez reine Cristina que M6 diffuse dans le cadre d'une décérébration massive avec le succès que l'on sait. Comme on le répète à l'école, d'enseignant en enseignant, c'est à l'âge tendre, au plus fort de la combustion, qu'on façonne le métal de la jeunesse pour un avenir "radieux". 
Voici une émission télé, qui, à l'instar de sa jumelle D&CO (M6 est grande spécialiste du genre) de Valérie Damidot, elle c'est dans le bâtiment qu'elle te taloche les cerveaux de manière si insolente que la rue, le monde, ne sont plus assez vaste pour y contenir la débauche. Ta maison est moche, elle pue, tu n'as aucun goût et pas un radis pour la rendre tendance, t'occupe, Damidot est là, caméra au poing, pour débrouiller tout ça. Plan large sur la charité, siouplait ! Sur ce point, et sur beaucoup d'autres, Damidot et Reine Cristina, l'une dans le bâtiment, l'autre dans le chiffon façadier carburent à la mesure quantitative : con t'es, con tu resteras. Plus vous serez nombreux, plus mon bonheur sera béton. L'infime minorité des sévères du bulbe (parfaitement respectable) dira avec le détachement habituel : "je m'en fous, je ne regarde pas la télé", oubliant que, même s'ils ne la regardent pas, la télé, elle, les regarde ! 
Reine Cristina, la très maligne brésilienne, a fait son trou, gravissant à coups de hanches les marches de la petite célébrité, les dents aussi blanches et brillantes qu'une lame dans le noir, avec son look à la con, qu'elle fourgue aux blaireaux-blaireuses avec l'efficacité du serpent minute. Roule jeunesse ! Tu crèves la dalle, qu'elle dit, tu meurs d'amour, sans le sous, oublié dans ton bled pourri ; tes voisins, ta famille, te méprisent, pas grave, la télé est là qui te fera bander jusqu'au nirvana de ta bêtise, parce que tu es matière corvéable. Pigé ?... Pas grave, je m'en vais t'attifer que même ta mère aura du mal à te reconnaître ! Fais pas ta forte tête, andouille, profite de ce moment rare où la vacuité submerge le vague océan de ta misère. Ce qui compte est dans ton apparence, dans ton paraître, dans ta pilosité, dans ta fausse négligence, dans ce que l'autre, lui aussi façonné ou sur le point de l'être, reçoit de "positif", de nul, de désertique. Le corps n'est et ne doit être que cette illusion, rien d'autre qu'une chose. Une pauvre chose à mon service qui n'est à son tour qu'au service d'une entité supérieure. Ton cerveau ? On verra ça plus tard... Moi aussi, je suis une pauvre chose, mais à la différence que je suis fière de l'être... 
Qu'ont-elles à lécher de ta vie, Valérie et Cristina, puisque ce qui compte c'est de se la péter dans les quartiers chics, vivre, boire, manger, comblées par la célébrité. Tant que ça dure pour elles, tout va bien, ça soupire d'aise dans les salons feutrés, à "l'abri", le bulletin audimat dans l'entre-cuisse, aussi brûlant qu'une patate chaude, aussi lourd à porter que les 13 tonnes de Big Ben qui, à deux pas de la City, sonne toujours l'heure juste pour les esclaves.

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