lundi 2 septembre 2013

Syrie : à trois on saute !

Erby - ruminances
Amis du scepticisme jubilatoire galopant et du « gauchisme torride », vous qui pensez que parce que le parlement anglais a désavoué son Premier ministre et que, dans un « volte-face » surprenant, Barack Obama appelle le Congrès à voter en faveur de l'expédition punitive en Syrie, ce qui pourrait entraîner – ce dont je doute – un revers politique majeur, soyez rassurés, il est écrit, y compris en langue braille, que nous n'avons pas fini de nous égosiller à dénoncer épisode par épisode l'horreur programmée. 
Le merdier syrien occupe et préoccupe, c'est le moins qu'on puisse dire. La propagande atteint des niveaux cosmiques. C'est que le dit merdier est le laboratoire d'une future configuration géopolitique aux enjeux fabuleux pour le ou les gagnants, le perdant étant déjà connu, ne reste à savoir quelles seront les couleurs qu'on hissera en haut du mât. Une telle victoire n'a pas de prix, tant l'avenir des marchands de mort n'a jamais semblé aussi rayonnant. Les vies humaines ? Aucune importance, puisque nous sommes trop nombreux sur terre et qu'il faut dégarnir, dégager la vue, réduire la taille du cheptel et finir en le robotisant par la terreur. Et cela passe non pas par des petites escarmouches locales, qui, in fine, durent depuis toujours et conduisent la plupart du temps à des solutions intermédiaires très insuffisantes, mais à un conflit de grande envergure, comme une Troisième guerre mondiale, par exemple. D'une façon ou d'une autre, l'intervention aura lieu, même si pour cela (c'est déjà le cas) il faut se livrer à la confiscation des esprits par la manipulation, si grossière soit-elle. Quand je dis « intervention », je parle de son officialisation, car, sur le terrain, toutes les parties sont déjà à l'ouvrage depuis les premiers instants du bouleversement syrien dans le sillage du « printemps arab(l)e»
Pas moins « démocrate » que les siamois anglo-saxons, la France se lance dans une série de consultations devant aboutir, mercredi, à une séance extraordinaire de parlote parlementaire non suivie de vote, cela serait inutile et coûteux, car la Constitution de notre brillante Ve République, dans son article 35, est on ne peut plus claire sur ce point : le Président peut se passer de l'avis de l’Assemblée en engageant les forces armées à l'étranger, s'il le juge nécessaire. Ce n'est que dans le cas précis où « la durée de l'intervention excède quatre mois », que le gouvernement soumet sa prolongation à l'autorisation du Parlement. 
Nous l'avons compris, ni le peuple, à plus de 60% contre l'intervention, ni le parlement, son soi-disant représentant, n'ont leur mot à dire !

1 commentaire:

  1. Bonjour les gens. Pour nous aider à soulager la migraine, The Pretenders en Zyque du Jour. Colonne de droite, toujours.

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