jeudi 17 octobre 2013

Jean-Marc Ayrault parle le Breizh

M art' IN
J'ai aimé l'intervention dare-dare de Jean-Marc Ayrault, hier à la lucarne, concernant la Bretagne et la suppression de centaines d'emplois dans l'agroalimentaire. Il y avait dans le port de sa personne, dans le rasage, comme un air de pétoche indiscutable. La propreté s'apprend aux bancs de l'école, à la maison, partout où il faut présenter « bonne » figure dès le plus jeune âge. Un supplice, au moins aussi grand que celui de la fermeture des maisons closes, le plaisir en moins. Son faux look « Renard argenté », que mon ami B. mode a si bien portraité, m'a mis en joie. Pourquoi ?... Parce que cela ressemblait à une sorte d'appel du 18 juin de l'autre siècle à l'envers : « Bretons, bretonnes, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n'est perdu pour votre belle région. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire. »... Il n'est pas allé jusqu'à parler de nationalisation des moyens de production, mais il ne faut pas déconner non plus, nous sommes en 2013 et les faucons de la Goldman-Sachs planent au-dessus de nos têtes !
La Bretagne ! Ses côtes, son milieu marin, ses musclés, ses marinas. Sa rugosité ! La crise, tout aussi rugueuse, qui la frappe comme un mauvais vent de noroit ! Le courage du matelot, la cuite sauvage, le cabochard qui a toujours su se tirer de mille et un traquenards ! Moitié pirate, moitié corsaire, faut aller mollo avec les lascars. Des kamikazes, les frangins, tout en inconscience et en discipline !...  Mais, quand faut y aller, faut y aller ! Et là pas de quartier ! Demandez aux fosses communes du Chemin des Dames, aux tranchées de 14-18, ce qu'est un breton, l'écho des tombes vous répondra : « de la chair à canon » ! On ne joue pas avec sans y mettre le prix.
Breton jamais ne faiblit sous les vents ! Gaffe à sa gueulante ! Car il ne fait pas que gueuler, le breton. La demi-mesure n'est pas sa tasse de thé... Ceux qui un jour ont pensé que c'était de la frime, du vitrinage pour impressionner le touriste, ont vite compris, comme Sarko à ses dépens et un peu tard, au Guilvinec, que l'expérience vous enseigne la limite à ne pas dépasser...
Fort de cela, le nantais Jean-Marc Ayrault, tant de moitiés dans l'escarcelle qu'il a mal à la définition, a vite compris que le haut ou le bas-breton n'étaient pas quantité négligeable, fallait faire fissa de balancer couplet et bifetons dans les caisses (vides), pour calmer la montée des eaux. Pour l'instant du moins, demandant tables rondes et patience. Et ça, le breton sait faire, attendre, être patient, jusqu'au moment où il vous colle une droite qu'on ne voit pas venir !
Le feu couve sous la paille ! Sinon, pourquoi ce tintamarre, alors qu'en France il y a des régions bien plus touchées par la crise que la Bretagne aujourd'hui ?...

Lien sur le sujet :
La Bretagne est-elle vraiment touchée par la crise ?

L'Erby Show

Pour une future affiche électorale

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire