vendredi 8 novembre 2013

La Boucherie François Hollande fait son 14-18

Il y a des jours où, lisant certaines déclarations, je les ai soudain aussi molles que de la gélatine. Tellement molles que je m'interroge : « comment faire pour que ça redevienne normal » ?
Attendant que le miracle fasse son apparition, je m'occupe dans ma grotte à faire passer le temps, toujours aussi long quand on attend sans savoir ce qu'on attend. Saisi par le démon de l'incertitude, je frisonne. Rien n'est plus effrayant chez les bébêtes que nous sommes que l'incertain. Mes chaussettes absorbent une sueur moite qu'elles se dépêchent de transformer en une odeur très communicative. Incommodante, certes, mais très dans l'air du temps.
Ma grotte, comme toutes celles bâties à la faveur de fortes spéculations immobilières n'a pas de fenêtres, ce qui est un peu normal pour une grotte, direz-vous. Ni de portes non plus, ce qui en réduit le coût, mais sûrement pas les bénéfices engrangés par le promoteur. Un avantage cependant, l'air n'a pas besoin d'être appelé pour la ventilation, il est chez lui. L'air est libre en quelque sorte. Libre et fortement vicié. Comble du comble, la télé, seul moyen connu pour passer le temps, ne diffuse qu'une chaîne en continu. Sur les autres, l'écran est enneigé. Une image fixe clignote dans les ténèbres. Enfin quelque chose à se mettre sous la molaire. Ça baigne.
Aussi raide que la justice remplissant un bon de commande pour se fournir en trombones via la Corée du Nord, François Hollande rassure la France sur son commerce extérieur. Si la chose peut paraître risible aux yeux du monde - et des français en particulier -, il n'en démord pas : « il n'y a pas de petits bénéfices, c'est en creusant qu'on fait son trou ».
Dans l'obscurité d'une grotte sur le point d'être saisie pour impayé par des huissiers véreux, c'est avec une force aussi claire que ténébreuse qu'il s'est adressé au peuple de France dans un discours anaphorique pour lui vanter La Grande Boucherie de 14-18.
Morceaux de choix :
« Commémorer, c'est renouveler le patriotisme. »
« Commémorer, c'est porter un message de confiance dans notre pays. »
« Commémorer, c'est parler la langue des anonymes. »
« Commémorer la première guerre mondiale, c'est prononcer un message de paix. »

En hiver on a coutume de dire : « fermez la porte, il fait froid dehors. Une fois la porte fermée, il fait toujours aussi froid dehors », écrivait Pierre Dac dans ses fortes pensées.
Aurions-nous déniché un comique à tête du pays sans le savoir ?... 

Lien sur le sujet :

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