lundi 28 avril 2014

Le criquet pèlerin était Place du Centre au Vatican

J'ai passé un dimanche formidable à ouvrir mon esprit en direction de mon semblable, à le couver des châsses, à le couvrir d'une commisération de tous les diables, afin de le sentir aussi proche de moi que je suis éloigné de son agaçante stupidité.
Vautré dans mon paddock, tranquilou comme un pacha déchu, à qui on donne la pâtée à heure fixe, j'ai vu, j'ai lu, j'ai entendu... Il n'y a pas que l'Autre qui entend des voix !...
Ce que j'ai vu, lu et entendu ne m'a pas rassuré sur l'admirable faculté de l'humain à faire courbette devant n'importe quel fétiche, sans chercher à se remettre à l'endroit une fois la supercherie mise à jour. Que n'importe quel diseur de bonne aventure vienne à lui brandir devant l'pif un quelconque symbole, lui soufflant aux cliquettes : « Ceci est une carotte ! Agenouille-toi !», qu'il s'exécute, prenant l'acier de sa bêtise pour de la purée mousseline !
La double canonisation de Jean le 23 et de Jean-Polski 2 ! Du grand art ! De la sanctification massive. Pas moins d'un million de bêlants se réjouissant comme troupeau a qui on offre une vaste prairie d'herbe grasse à dégager ! Ça broutait, ça broutait, que même le sous-sol criait pitié
Quand le criquet pèlerin investit un champ, la culture disparaît !
Voyant cela, je me suis dit : « non, c'est pas possible... Nous sommes au vingt-et-unième siècle ! L'humanité est sensée, enfin, bref, vous comprenez !»... 
J'ai aussi lu un bidule sur l'histoire de construction d'un méga barrage au Brésil, dont on parle moins que du Mondial du foot. Cela n'a pas l'air de beaucoup faire bouger les consciences, et si oui, la chose reste assez confidentielle. 
Ah, le Brésil, nouvel Eldorado, où argent, crédit, sang, sueur et esclavagisme sont le pain quotidien de milliers d'individus, les révoltes sociales se multiplient, ce qui à l'approche du Mondial de foot inquiète les instances des nobles institutions footballistiques et politiques. Pas d'impair, hein ! Michel Platini, président de l'UEFA, est venu en personne demander au sous-prolétariat brésilien de se montrer fair-play, d'attendre au minimum « un mois de plus », un tout petit mois, pour bien caler les deux rendez-vous, celui de la survie du peuple et celui de l'insolence extrême symbolisée par le ballon rond ! 
Quand je vous dis que tout est question d'éclairage ! Comment feraient-elles ces peuplades ignorantes pour regarder à la lucarne la canonisation des futurs Jean le 23 et autres Jean-Polski 2, sous l’œil bienveillant du Dieu-l'Oseille, sans l'électricité que la construction du barrage de Belo Monte et le Mondial du foot vont leur apporter ?!...

Du lien et du liant :
Le Vatican et sa paire de beaux saints…




Sous l'casque d'Erby

Déclaration annuelle !... Plus sympa que celle des impôts !


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