vendredi 23 mai 2014

L'ordinaire dans la vie d'un fasciste

Miguel P.Diaz

Notre chère petite Hexagonie, dont la grandeur se trouve dans la poussière des livres anciens, et dans son allégeance à l'oncle Sam pour ce qui est du présent, est, aussi, la terre nourricière de quelques charognards nostalgiques. C'est, nous l'avons compris, la toute petite France, celle du bonnet vissé à la tonsure, des idées chignolées dans l'occiput et des ruinées encéphaliques. Jamais à court d'un acte vil, toujours animée par de sales intentions, cette France à la frustration chronique jalonne notre histoire d'une haine tenace à l'égard de l'Autre, ignorant, tant elle est stupide, qu'elle est elle-même cet Autre qu'elle cherche à éradiquer !
Ponctuellement, cette France, qui ne rêve que de bruits de bottes et de répression, qui exècre la démocratie (ce qui in fine arrange bien les affaires d'une classe politique dévoyée), mais qui profite de ses largesses pour mieux la décapiter, faisant pour y parvenir des efforts pour paraître présentable, surtout à l'occasion de nombreux scrutins qui bornent nos vies, nous donne de ses nouvelles. Elles ne sont pas rassurantes.



C'est par le groin de son icône, désormais président d'honneur du FN, Jean-Marie Le Pen, que le slurp est parvenu à nos esgourdes avec un son dégueulasse. Invité à donner son avis sur l'explosion démographique et l'immigration, il a éructé, avec l'élégance toute particulière qu'on lui connaît, que « Monseigneur Ebola peut régler ça en trois mois » !... Fudroyant, non ?...
Que peut-on ajouter ?... Que Monseigneur Ebola n'est pas raciste, qu'il voyage à plein et qu'il ne fait aucune différence entre un infâme petit franchouillard et n'importe quel autre humain, quelle qu'en soit l'origine et la couleur de sa peau ?... Peine perdue.
Je préfère vous passer la vidéo, jamais démodée, sur « la journée ordinaire d'un fasciste », formidablement croquée par Luis Rego, récemment reprise chez Les Brins d'herbes engagés.

 



Sous l'casque d'Erby



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