samedi 21 juin 2014

Felipe le 6, fils de son père et roi d'Espagne

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Après près de 40 piges de règne, Juan Carlos, roi d'Espagne, a signé hier la loi de son abdication. Il cède la place à fiston, Felipe le 6, qui prêtera serment ce jeudi pour, si possible, lustrer un brin une maison crevassée par des scandales à répétition qui, dit-on dans le cercle très fermé des experts en diadèmes, l'ont épargné à titre personnel.
Grand, beau, élancé, propre de sa personne, discret, gendre idéal, apparaissant enfin au balcon du palais royal en compagnie de sauterelle et marmaille, pour faire coucou à la masse, quelle belle histoire ! Filou veut perpétuer l'image de bonheur et d'équilibre familial que le populo était venue chercher pour un festival d'applaudissements. Il s'en trouve encore dans ce vaste monde de ces fracassés du bulbe, prompt à la prosternation, pour nous rendre encore plus misérables que nous ne le sommes déjà !


Pauvre de nous !
Devant les étranges lucarnes, vous connaissez ma téléphagie, ne serait-ce que pour entretenir mon masochisme, je ne pouvais manquer l’avènement !
L'apparition de Felipe le 6, après des longues heures d'attente, fut un instant grandiose, tant la miniature collait à l'original. La foule agglutinée, compacte, butineuse, joyeuse, émue, brandissant mouchoirs et chiffons divers se montrait aussi délirante qu'à l'ordinaire quand il s'agit de s'agenouiller. 
Certains avaient rappliqué de loin, à leurs frais, de bonne heure, faisant l'économie d'un sommeil précieux, supportant fatigue, chaleur, promiscuité pour loger au plus près de l'apparition, assez loin quand même pour ne distinguer du personnage que le modèle réduit. Quelle orgie ! Mais quelle indécence !
Les petites et les grandes chaînes de télévision, usines à décerveler, avec baveux spécialisés dans les breloques et la lobotomie des masses, chantaient louange, étaient aux anges ! Au-delà de Felipe le 6 c'est tout le système monarchique qu'on célébrait, le regret de sa décomposition qu'on soulignait.
Dans la cohorte des thuriféraires français, ils sont nombreux et nostalgiques, il y avait un certain Jean des Cars, rejeton de Guy et couse éloigné de la célèbre Sissi-taille-de-guêpe, spécialiste en noblesse européenne, notamment des familles de Habsbourg et de Grimaldi, qui graillonnait de l'éloge sur les « Grandes Maisons » d'Europe à faire gerber les restes du repas avalé il y a des siècles !


Sous l'casque d'Erby

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