vendredi 20 juin 2014

Un Mondial et des facettes


Erby
« J'aime quand un plan se déroule sans accroc », répétait Hannibal Smith, d'épisode en épisode, mâchouillant un havane aussi imposant que le membre de Rocco Siffredi, dans la série Agence tous risques, une pochade divertissante qui a enchanté jeunes et moins jeunes durant l'insouciante décennie 80/90, dont on se souvient comme de son dépucelage. Ce qui en traduction simultanée donne à peu près ceci : si tu ne l'a pas dans l'cul, cela ne saurait tarder.
Tel fut le cas jadis et lors de la première rencontre de foot de l'équipe de France contre le Honduras ce dimanche 15 juin au Brésil, devant près de 17 millions de téléspectateurs, massés devant les étranges lucarnes par pur esprit masochiste, ce qui, selon le marquis de Sade, un classique de la pénombre, fait partie de l'arsenal en matière de plaisir.


Pour des « raisons techniques », aucune des deux équipes présentes sur le terrain n'a pu entendre le traditionnel hymne patriotique, déclencheur de haine et d'envie de meurtre chez les 22 acteurs avant explication de texte sur le terrain, en l'occurrence, coups de tatanes, coups de boules, coups de coudes, tirages de maillots et insultes raciaux pour déstabiliser l'adversaire, lui faisant perdre un sang froid déjà très chaud, s'attirant de temps en temps les foudres de l'arbitre.
Résultat de cette panne de son inexplicable : les bleus s'imposent par 3 buts à zéro face à une équipe du Honduras sans grand argument sportif. Moralité : si nous voulons voir la France aller loin dans cette coupe que nous boirons jusqu'à la lie, supprimons l'hymne sanguinaire qui nous sert de valeur de référence. Cela a l'air de donner des ailes aux poulets représentants d'un pays multiethnique et fier de l'être !

La bataille du rail
Erby
Au sixième jour de grève à la SNCF, les syndicats sont divisés et les briseurs de grève, de Jean-Pierre Elkabbach aux fidèles de Manuel Valls, unis par les liens sacrés du libéralisme et de la mise à sac des pays, pour le compte d'une caste qui n'a qu'à claquer des doigts pour que politiques et chiens médiatiques se mettent au pas contre les grévistes, usant de la propagande comme on joue à la marelle pour les diaboliser auprès de l'opinion.
L'argument éditocrate du jour étant tout trouvé : le gréviste empêche notre belle jeunesse de prendre le train pour se présenter aux épreuves du bac ! Quelle horreur ! Comme si « avoir son bac » garantissait un emploi durable dans une entreprise nationale ou privé ! Comme si le fait de l'obtenir donnait au futur citoyen un autre statut que celui de larbin et surtout d'homme pourvu d'une pensée personnelle !
Tout cela pour cacher bien évidemment les véritables enjeux : faire qu'une entreprise du service public devienne le nouveau terrain de chasse de sociétés à capitaux privés d'origine douteuse, faisant des bénéfices sur les salariés et les usagers par le biais d'une activité subventionnée par des fonds publics, autrement dit par la Nation.
CGT et Sud Rail, ces mal élevés, persistent et signent en ce mardi 17 juin en poursuivant le mouvement : retrait de la réforme. Nos solfériniens du gouvernement, à l'instar de celui de Sarkozy sur les plans de retraite lors de l'exercice précédent, alors dans la rue, main dans la main, avec la CGT et Sud-Rail, se montrent aujourd'hui aussi inflexible que celui de Sarko qu'ils avaient pourtant tant conspué !...
Le National libéralisme a enfin fait sa mue !

Sur le sujet :
Cri du cœur : « Vous devriez tous être solidaires avec les cheminots »
Réponse du syndicat SUDéducation13 au spot télévisé concernant le baccalauréat et le rail




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