mardi 14 octobre 2014

Télénobels hexagonaux

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La chose est avérée : au nombre de Nobels attribués à des français pour le millésime 2014, y a pas à chier, la France peut entonner la Marseillaise, les pieds dans le fumier.
Après Modiano en littérature, c'est à Jean Tirole, directeur ou président ou fondateur ou professeur d'un tas de bidules économiques, scientifiques et farineux à Toulouse de prolonger le cocorico en économie ! Ça c'est swag !
Osez espérer, tricheurs du Pôle emploi et de la sécurité sociale réunis, tous ceux que Valls, Macron et cohorte veulent biffer des statistiques, l'espoir n'est plus une utopie, mais une réalité bientôt palpable. Bientôt, notre Jean Tirole auréolé va te pousser vers la sortie l'apprenti sorcier Macron-le-beau de la finance pour prendre d'assaut un Ministère qui par sa politique de compromission étouffe le pays et contribue à faire de même avec l'Europe et le Monde en jouant du larbin comme on joue du clairon dans les casernes. 
J'imagine de suite la scène au Château. Un François Hollande nerveux, émergeant d'une longue nuit d’introspection, soudain clair-brouillé dans sa tête, recevant Jean Tirole, l'électrophone calé sur « Toulouse » de feu Nougaro, déclamant des quatrains enfiévrés, devant un personnel hilare, pour offrir au Nobélisé l'occasion d'exprimer tout son talent dans le registre où la France et le président se portent le moins bien : 
« Qu'elles sont loin mes idées, qu'elles sont loin / Parfois au fond de moi se raniment / L'eau pourpre du sang des révoltés / Et la brique rouge des infirmes / Ô mon païs, ô Toulouse... » 
Après avoir respectueusement écouté, l'air amusé, ce pastiche déplorable, avalant quelques amuse-gueules, déclinant poliment, mais avec fermeté, l'offre présidentielle, Jean Tirole s'est effacé pour aller rejoindre ses élèves à Toulouse et laissé en plan un pauv'gars secoué par le poids de son incompétence.


Sous l'casque d'Erby


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