lundi 30 juillet 2012

Sonate de l'assassin – Jean-Baptiste Destremau

Source image
Aujourd'hui lundi. Partout où le regard s'attarde c'est crimes, combines et Chaos. 
Aujourd'hui lundi, à l'instar de Laszlo Dumas, personnage de fiction créé par Jean-Baptiste Destremau, dans « Sonate de l'assassin », je ne tuerai personne. Même pas le temps, puisque le temps me tue. Certes, beaucoup plus lentement et de manière moins violente que Laszlo ne le fait avec application et virtuosité.
Voici un livre étrangement... virtuose. Je me le suis procuré dans un discount pour un prix dérisoire. Je l'ai repéré alors que je mettais dans le panier les onze mille verges de Guillaume Apollinaire en tentant de calculer le prix des capotes s'il me fallait les acquitter en réglant le livre.
C'est en lisant les trois premières pages de « Sonate de l'assassin » que je pris la décision de l'ajouter au panier. Je l'ai lu aussitôt. Quasiment d'une traite. Très rare chez moi qui lit très lentement.
Me voici donc en train de faire de la promo pour un livre et pour un auteur en ce lundi où j'ai promis de ne rien faire d'autre que glander comme un végétal. Le genre ? Thriller ?... Roman ?... Policier ?... Mon idée est la suivante : c'est un livre, point barre. Pour le reste, le lecteur est assez grand pour se débrouiller avec le rayon.
L'histoire ?... Un drôle de fatras !
Tout marmot, Laszlo a des dispositions artistiques que sa mère repère, que tante Marthe, qu'il vénère, veuve d'un médecin de la marine, pianiste de talent, encourage et qu'un père fonctionnaire de la Poste corrige à coups de nerf de bœuf ! Voilà de quoi donner des ailes au génie. Enfance vouée au piano au détriment du reste, la vie. Comme disait Arthur Rubinstein, cité en exergue : « Un pianiste est un homme déguisé en croque-mort, avec en face de lui, constamment, un piano qui ressemble à un corbillard ».
Malgré des années d'initiation, de dur labeur, d'enfance loupée pour cause de génie, de souffrance, Laszlo ne décolle pas. Ah, le génie ! Pour tout dire, sa vie de musicien se résume à courir le concert du pauvre dans des petites bourgades, convaincu que la célébrité, souvent injuste avec les vrais génies, viendra de son vivant. Rien n'y fait. Pourtant, il est un domaine dans lequel il excelle et où il finira par donner sa pleine mesure : la folie !
Pour en connaître le détail, je vous conseille la lecture de ce premier ouvrage d'un auteur singulier. Il dégage une « petite musique intérieure » de très belle facture.
Jean-Baptiste Destremau est musicos. La précision des descriptions du jeu et les références musicales, jamais fastidieuses, pas plus que pédantes, en témoignent.
Bonne nuit blanche en compagnie de Laszlo Dumas !
Vous trouverez le blog de l'auteur dans source image, sous l'illustration.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire