Me
revoilà en chair et en os. Que cela fait du bien de limacer à la
cool, sans ne rien faire d'autre que de subir les
assauts des radios périphériques, toutes aussi nazes les unes que
les autres. Niveau matraquage, je crois qu'elles égalent en
intensité radio Tirana, fleuron du marxisme-léninisme, qu'on
écoutait religieusement avant et après les seventies. Imaginez la
machine à conditionner lancée à tout berzingue sur l'autoroute de
la décérébration collective.
France-Info,
radio publique d'information, groupe Radio France, m'a gonflé grave.
Voilà un bidule qui, comme tant d'autres, existent, se propagent
comme lèpre, grâce aux deniers publics, un flouze ponctionné
dans nos popoches pour nous rendre intelligents. Sujets sans intérêt,
bien abrutissants, sur la crème à bronzer, indispensable pour éviter
le cancer, la confiture bio de chez tati Marmelade, les bouchons
(non, pas ceux auxquels on peut penser) sur les routes,
l'infantilisation tous azimuts, fait apparaître de manière
flagrante jusqu'à quel point le conditionnement par l'info peut
conduire un individu normal au pied de la falaise pour un suicide
salvateur.
Venons
maintenant au volet politique de cette station de référence, bien que tout ce qui précède en
fasse déjà partie. Par moments, je croyais entendre radio Bolloré,
le yacht-man ami de Sarko. Si, si. Je le jure sur le petit Jésus qui
sommeille en moi. Vous m'auriez dit à ce moment que la station était
dirigée par le duo Copé-Hortefeux que je n'aurais pas été surpris
outre-mesure. Le vrai-faux retour de Sarko a été le point culminant
d'une information téléguidée, le mont Ventoux du discours
militant. Toute une journée à matraquer du non événement parfumé
à la sauce Tour de France cycliste.
Justement,
le Tour de France 2013 vient de s'achever sur sa 100ème édition en
nocturne sur la grande avenue des Champs-Élysées dans une orgie
absolument obscène de feu d'artifice, de patrouille de France et
d'effets pyrotechniques. A cet instant, je ne savais pas ce que je
haïssais le plus, du champion consommateur d'anabolisants pointé du
doigt par la foule, des fachos ordinaires massés en troupeaux le
long du parcours ou des commentateurs qui animent l'événement en
injectant de la bêtise en surdose.
Pendant
ce temps, les feux des poubelles de Trappes doucement se consument.
"Hitler, il en a peut-être pas tué assez..."
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