jeudi 29 août 2013

Syrie, terrain de chasse des gros saligots !

Illustration Erby sur ruminances
Si la guerre n'existait pas ce serait chouette, nous pourrions, en toute innocence, jouer à faire la guerre pour le plaisir de nous amuser. Si le riche n'existait pas nous serions heureux, car nous pourrions, ingénument, jouer au riche et au pauvre, montrant notre cruauté pour nous distraire. Tout comme si nous étions cul-de-jatte nous n'aurions plus à nous emmerder à cirer le parquet comme des malades pour faire propre. Hélas, trois fois hélas, nous ne sommes rien de tout cela et c'est bien dommage.
Les dés sont donc jetés en Syrie. Ne reste plus que le modelage technique des opinions, quelques réglages « démocratiques » - on a sa conscience – et Johnny s'en va-t-en guerre. A ce propos : avant d'être le film à succès que nous savons – ou ne savons pas - Johnny s'en va-t-en guerre est un roman publié en 1939, paru deux jours après le début de la Seconde Guerre mondiale et il raconte l'histoire horrible d'un mec pendant la Première Guerre mondiale. Comme quoi les guerres se succèdent - toutes pour de « bonnes » causes – et l'horreur demeure, les dates étant interchangeables, bien sûr. Que pouvons-nous faire d'autre pour passer le temps ?... 
Voici l'histoire de ce Pôv'gars : 
Joe Bonham est donc un jeune gars cool, américain, plein de sève et un peu candide, comme une grande majorité de ces lointains cousins, qui, pour l'amour de sa patrie, la belle garce, file s'engager pour faire le coup de feu contre des pôv'gars allemands, un peu indiens et méchamment bêtes, habillés avec un costume différent, pendant la Première Guerre mondiale. Arrivé sur les lieux, malgré le bruit, ça roule pour sa pomme, sauf que, à l'instar de l'homme qui a vu l'homme qui a vu l'ours, le gus n'a rien vu du tout. Patience, ça va venir. Au cours d'une mission de reconnaissance, il est blessé grave de chez grave par un obus, alors qu'il gambadait tranquilou, admirant une nature un brin chamboulée. Pour donner une idée du Trafalgar, il perd coup sur coup la parole, la vue, l'ouïe et l'odorat. On le récupère dans un état que c'est chiffe à voir ! A la guerre comme à la guerre, pensant qu'il était dans le coma, les morticoles te l'allègent des quatre membres sans anesthésie. Ouille ! 
Plus tard, un peu ruiné – moralement - allongé sur son plumzingue d'hôpital, il se remémore son passé essayant de deviner le monde qui l'entoure à l'aide du peu qui lui reste : la sensibilité de sa peau. Une infirmière dévouée l'aide à retrouver un lien avec le monde extérieur. Quand le personnel médical comprend que son âme et son être sont intacts sous ces restes de corps, ils doivent prendre une décision médicale... État d'âme : on le zappe ou on le garde en l'état ?
Vive la der des der... jusqu'à la prochaine ! 

Johnny s'en va-t-en guerre film entier (ajouté par mon pote B.mode)

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